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 Nightmares and comfort, when everything gets tangled - WidowTracer

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Amélie Lacroix
Amélie Lacroix
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Nightmares and comfort, when everything gets tangled - WidowTracer EmptyVen 24 Jan - 20:00

Une nouvelle journée depuis le départ de Tracer de cette salle où nous nous étions embrassées, depuis que nos relations n’étaient plus que celles de simples collègues de travail… Froides… Lointaines… Au point que je l’observais de loin à certains moments, qu’Amélie se faisait entendre dans ma tête, que différents éléments semblaient faire n’importe quoi en moi. Comme si quelque chose s’était cassé, comme si une barrière avait été brisée libérant quelque chose d’autre… Quelque chose qui ne s’entendait pas avec ma personnalité actuelle. Deux êtres, deux entités dans un corps, deux pans de mon identité en opposition.

Bien trop en opposition… Au point que je ne fermais plus l’œil de la nuit, que je faisais ce que je pouvais en journée pour tenir le coup, faire en sorte que cela ne se voie pas. Je ne comprenais pas du tout ce qu’il se passait, je continuais ce que l’on me demandait de faire, tuant les cibles sans aucun état d’âme… Mais était-ce encore tout à fait vrai ? Réellement ? Le soir je me laissais aller, faisant réellement pâle figure… Je ne comprenais pas… Je ne comprenais plus… Était-ce… Parce que personne ne vérifiait mon état ? Sauf que je ne le voulais pas… Pas du tout…

Sauf qu’Amélie revenait de plus en plus, semblait gagner des parts de mon esprit chaque jour… Aurais-je dû le dire directement, faire savoir qu’elle existait toujours afin qu’elle soit complètement annihilée ? Tout aurait été différent, c’était certain… Elle ne vivrait pas… Tout ça actuellement, n’aurait sûrement sentit son cœur battre à nouveau plus rapidement lors de ce baiser… N’aurait tout simplement pas l’impression que Lena prenait bien plus de place que de raison dans ses pensées… Pourquoi fallait-il que ce soit le chiot qui arrive à faire tout cela ?

L’épuisement se faisait de plus en plus sentir et elle s’endormait… Pour une nouvelle nuit douloureuse, une nuit où elle revivait tous les meurtres qu’elle avait orchestré. Chacun d’eux. Chaque être qu’elle avait blessé, mortellement ou non… ceux qui avaient été des amis d’Amélie, des inconnus, des personnes importantes ou non… Tous revenaient, la hantaient soudainement… Alors que la faiseuse de veuves ne devait rien ressentir, était une arme créée pour tuer… Elle se retrouvait envahie pour tout ça, par tout ce qu’elle avait fait.

Mais elle ne pouvait en parler à personne. Personne ne savait pour la présence de son « double », pour celle qui aurait dût être morte… Personne hormis Lena… Qui ne l’avait pas crue… Et les draps se retrouvèrent serrer entre les poings de la femme sans sentiments… Que devait-elle faire ? Quels étaient ses choix ? Hormis souffrir silencieusement, prendre sur elle… Hormis ça… Que pouvait-elle faire ? Elle doutait que l’anglaise l’écoute, la laisse entrer chez elle… Elle doutait tout simplement qu’elle veuille la voir…

Ce qui déplaisait à Amélie alors que Fatale aurait dût n’en avoir rien à faire, les deux extrêmes se faisaient face, se contredisaient, se faisaient du mal dans la psyché de la création de la Griffe. Ce n’était pas normal… Ce n’était jamais arrivé… Et pourtant depuis ce baiser, cette petite action qui n’avait pas été anodine, tout s’étiolait en elle. Tout. Plus rien ne se passait correctement, comme si l’automate tueur qu’elle avait été se retrouvait face à des choix sortant de l’ordinaire. Deux esprits, l’un ayant été du côté du bien alors que l’autre ne faisait que le mal… Rien de bon ne pouvait en sortir et pourtant… Pourtant l’araignée ne voulait pas faire disparaître cette part d’elle.

Et sans réfléchir, elle quitta son manoir, quitta son chez elle. Ses pieds martelaient le sol même si elle gardait cette démarche sûre d’elle, cette posture qui lui était propre. Droite et pourtant si rapide, ses jambes se déplaçaient rapidement, l’emmenaient en direction d’un lieu auquel elle n’aurait pas directement pensé… Surtout suite aux derniers événements, suite à tout ce qu’il s’était produit et à cette distance qui était née entre elles deux. Car même si elles s’affrontaient souvent, jamais il n’y avait eu un tel fossé entre elles deux… Elles se tournaient autours, se tiraient l’une sur l’autre, se battaient, avaient leurs convictions… Elles s’opposaient…

Et jamais la veuve n’aurait pu croire que son cœur battrait réellement pour elle. Jamais, elle n’aurait cru qu’elle traverserait cette ville où elles avaient terminé toute deux afin de se rendre chez elle, que son corps agirait instinctivement pour se rendre vers le seul être pouvant la rassurer… Même si elle ne voulait pas se l’avouer, même si elle ne le dirait pas… Même si… elle ne comprenait pas du tout pour quelle raison elle faisait cela.

Sauf qu’elle faisait face au lieu où vivait Lena, à cet endroit où sa Némésis se trouvait, devait dormir actuellement… Une main sur la porte de la maison de l’anglaise… Est-ce qu’elle viendrait lui ouvrir ? Ne lui fermerait-elle pas la porte au nez en la voyant ? Sa mâchoire se contractait alors qu’Amélie et Fatale se refaisaient face, que l’une voulait faire demi-tour alors que l’autre souhaitait le contraire. Elle n’en pouvait plus, l’épuisement se faisait bien trop sentir et son corps partit sur le côté, rencontrant la sonnette alors qu’elle se rattrapait.

Epuisement. Peur de ses cauchemars qui la hantaient également. Tout venait la tirailler, la rendre plus faible… Et cela lui déplaisait. Elle ne voulait pas paraître faible face à sa Némésis, ne voulait pas quelqu’un la voie dans cet état… Et pourtant elle s’était rendue chez elle au lieu de rester dans son antre, elle s’était déplacée malgré la fatigue, les visions la hantant. Elle faisait face à cette demeure où elle n’avait pas sa place, où la propriétaire ne voulait pas lui parler… Aucune chance pour voir le minois de l’anglaise dans l’entrebâillement de la porte, aucune chance pour qu’elle ne vienne voir ce qu’il se passait…

Et un râle, douloureux, quitta les lèvres de l’araignée qui n’en pouvait plus. Elle avait l’impression que sa tête allait exploser, que tout son être était en désaccord, qu’elle était désarticulée telle une poupée abandonnée par une enfant qui venait de faire n’importe quoi avec elle… Sa respiration avait accéléré, également… Elle qui était toujours dans le contrôle avait du mal à contrôler correctement son être… L’incompréhension se lisait dans chaque parcelle de son corps avant qu’elle ne prenne sur elle en revoyant, une nouvelle fois, l’une de ses cibles mourant sous ses yeux. C’était quelque chose de normal, quelque chose qui n’aurait pas dû la faire souffrir ainsi… Pourtant à présent, c’était le cas…

Quelque chose se brisait, se modifiait, était en train de la transformer… Et elle ne pouvait rien y faire, car c’était en elle. C’était une part d’elle. C’était tout simplement la véritable propriétaire du corps qui se faisait entendre… Mais… Pourtant cela restait Fatale qui vivait et revivait les scènes dans ses songes… Qui aurait dû dormir paisiblement, mais qui n’y arrivait plus. Et sa main se reposait sur la sonnette, sans qu’elle n’y pense, regardant la porte, tentant de reprendre contenance…

« - Lena… »

Alors qu’un simple prénom quittait ses lèvres… Comme un espoir que celle à qui il appartenait apparaisse face à elle… Alors que cela n’aurait pas dû être le cas. Mais plus rien ne fonctionnait correctement, plus rien n’était « normal » actuellement… Tout comme sa main posée sur cet élément faisait sonner à l’intérieur, prévenant que quelqu’un attendait à l’extérieur, cette main que la faiseuse de veuves ne retirait pas, ne se rendant pas compte qu’elle la laissait là, à cet endroit… Viendrait-elle ? Si c’était le cas… Non… L’araignée n’avait aucune idée de ce qu’elle ferait, de comment lui expliquer ce qu’il se passait. Après tout… Elle n’était pas crue, alors cela ne ferait qu’ajouter de l’huile sur le feu… Du moins le pensait-elle… Comment aurait-elle pu espérer autre chose ?
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Lena Oxton
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Nightmares and comfort, when everything gets tangled - WidowTracer EmptyVen 24 Jan - 22:02

Nightmares and comfort,
when everything gets tangled
“Just because we don't talk doesn't mean I don't think about you. I'm just trying to distance myself because I know I can't have you.”
L
e dossier claquant sur le bureau de l'administration de la SSC, c'était le signe de la fin de mon service. La fin de ma journée. La fin du supplice. Rapidement, je blinkais jusqu'aux vestiaires où je ne restais que quelques instants. Comparé à avant où j'avais l'habitude de traîner, désormais, je me changeais en quatrième vitesse, je retirais la tenue et je mettais des vêtements civils. Une seule fois, j'avais vécu une sale expérience. Celle d'y rester un peu trop longtemps en compagnie de la faiseuse de veuves. Où des baisers avaient été échangés. Où j'avais failli me faire avoir… Une de mes mains passait sur mes lèvres et mes doigts les caressaient doucement alors que je repensais au toucher des siennes contre les miennes… Au goût de ce baiser… Elle avait failli m'avoir. Failli. J'avais bien vu dans son jeu, j'avais bien compris que ce n'était pas "vrai". Mon cœur avait été prêt à se briser, à se laisser manier comme de la pâte à modeler entre les doigts anciennement bleus de la femme. Un soupir passait entre mes lèvres et je me décidais à passer mon manteau avant de partir, d'aller en dehors du poste. Quelques signes pour mes collègues et je partais, je m'en allais… Sans un regard en arrière pour voir si la faiseuse de veuves prenait son service. Non, je m'en fichais d'elle… Je n'avais plus rien à faire à ses côtés ou à moins de dix mètres d'elle. En dehors, je partais petit à petit vers chez moi. J'étais silencieuse, anormalement silencieuse et je refusais de sortir pour voir des gens, de me sociabiliser… Moi qui n'étais jamais contre une sortie au pub, l'autre imbécile avait su me casser, avait réussi à me troubler tellement… Car même si j'étais sûre qu'elle me disait des mensonges, que j'étais sûre d'être manipulée, je repensais à ses mots, au fait qu'Amélie vivait toujours, là, quelque part… Si c'était vrai, je… Qu'avais-je fait ? Grognant, je passais les mains dans mes cheveux et rentrais chez moi. J'avais fait en sorte de m'éloigner d'elle, de ne plus être tourmentée mais… C'était raté. Je n'étais plus jamais arrivée, hormis en mission, en service, à avoir l'esprit clair… Je pensais à elle. Au fait que j'avais sûrement brisé les parties d'Amélie qui restait en elle… Je fermais les yeux… Non, je devais me convaincre que c'était faux. Qu'elle s'amusait avec moi. Que Matrice ou la Griffe était derrière tout ça… Ou… Tout simplement, que la faiseuse de veuves en était arrivée au point où le meurtre n'était pas la seule chose qui lui donnait du plaisir mais que la souffrance psychologique lui faisait aussi du bien… Que me faire souffrir, lui donnait l'impression… D'être en vie. Un frisson de dégoût parcourait mon échine et mon regard se voilait… Un jouet parmi tant d'autres, voilà tout ce que j'étais… Juste… Rien. Rien d'autre…

Il était tard. Sûrement trop tard pour que je me réveille et pourtant… Ce bruit de la sonnette me faisait souffrir le martyr alors que je dormais. J'étais confortablement installée sous les couvertures et… Oh, shit ! C'était qui l'imbécile qui s'amusait avec ma sonnette ?! Je grognais en enfouissant le visage dans l'oreiller. Ne faisant même pas attention au chrono-accélérateur posé sur la table de nuit - chez moi, je pouvais l'enlever sans problème mais je ne pouvais pas blink -. Non. Je. Ne. Me. Lèverais. Pas ! Sauf que les coups de sonnette se multiplièrent. Devinrent de plus en plus persistants et je finissais par sortir de la chaleur du lit, avec ce short noir et ce long - trop long - tee-shirt noir avec les motifs d'un groupe du début du vingt-et-unième siècle de cette Terre. Je tirais légèrement dessus en grognant alors que le bruit continuait, me vrillait les tympans… "ça va, j'arrive ! Fuckin' idiot, I'm not deaf, you sucker…" Je descendais quatre à quatre les marches et je venais ouvrir la porte d'entrée en grommelant. Sincèrement, quel idiot avait la bonne idée de m'emmerder à cette heure-ci ?! J'allais m'énerver lorsque je la voyais… Affaiblie, devant moi, la main posée sur la sonnette… Je voyais ce voile dans ses yeux et ce corps si… Il n'était pas droit et fier comme toujours. Il n'était pas maîtrisé. C'était… C'était étrange. Non. C'était un jeu… Un autre jeu pour essayer de m'avoir ! "Qu'est-ce que je peux faire pour toi, Fatale ? Je ne suis pas d'humeur pour m'amuser avec toi, ce soir, sache-le ! Il est tard, je dormais tranquillement et tu devrais être en train de faire pareil au lieu de venir ici, m'ennuyer… Sauf si c'est impossible pour toi, suite aux expériences de Moira." ça ne serait pas étonnant qu'avec le jeu sur l'être qu'était Amélie avant d'être Fatale, que la notion de dormir soit devenue abstraite pour elle… Enfin… Mon cœur se serrait alors que je la regardais. Que je voyais… De la faiblesse. De la réelle faiblesse. Un éclat dans ses yeux, totalement différent de ce que j'avais pu y voir habituellement… En moi, je sentais que ça se craquait, que ça me faisait un mal de chien… Que je sentais mon cœur qui se déchirait sous un coup de poignard puis un autre… "Oh, fuck. OK. Come in, you idiot." Une mauvaise idée, c'était ce que me murmurait ma raison. La conscience me grognait dessus face à cette décision, face à ce bras que je passais autour de la française - bien plus grande que moi - pour la soutenir et pour la faire entrer. De ma main libre, je fermais la porte et j'emmenais Fatale jusqu'au salon où je la faisais s'asseoir sur le fauteuil. "Tu as été blessée ? Matrice te soignera mieux que moi. En plus, je t'avais dit de ne plus m'approcher…" Disais-je en l'ayant fait rentrer chez moi. Contradiction, bonjour… Je soupirais et, instinctivement, mes yeux analysèrent son corps, observèrent chacun des petits détails… Que ce soit avant ou maintenant, la tueuse de la Griffe restait agréablement attirante… A mon grand dam… Un soupir passa entre mes lèvres et je continuais, inspectant à l'affût d'une blessure, de quoi que ce soit qui pouvait justifier sa présence en ces lieux, cette nuit… "Tu n'es pas blessée, de ce que je vois. Alors pourquoi es-tu ici ?!" Je tentais de cacher l'inquiétude par de la colère, par de l'énervement. Parce que j'étais inquiète, vraiment. Car je n'avais jamais vu la tireuse d'élite être dans cet état. Même en étant Amélie, elle n'avait jamais été comme ça devant moi… Et je ne pouvais que me sentir malheureuse, que tiraillée par cette vue, par cette faiblesse… De cet être qui pouvait être en train de me manipuler. Qui pouvait juste s'amuser de moi, en fait… Je n'avais même pas remarqué que j'étais accroupie face à elle, une main posée sur ses genoux… Mes sourcils se fronçaient et je secouais la tête… J'avais la tueuse dans la peau, elle m'attirait et était comme un aimant pour le pauvre petit bout de métal que j'étais. Ma tête se baissait, se détournait de la française… Car je… Je ne pouvais pas tomber plus dans ses filets, je devais réussir à combattre un peu cette envie de la croire, combattre mon cœur qui ne voulait qu'une chose : que ses mots soient réels. Ne soient pas une invention pour jouer avec moi, me manipuler...
©️ nightgaunt
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Amélie Lacroix
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Nightmares and comfort, when everything gets tangled - WidowTracer EmptyLun 27 Jan - 21:38

Cette voix qu’elle entendait, cette voix qui lui semblait lointaine, qui était étouffée par la porte. Cette voix qu’elle connaissait, qui appartenait à cette personne qui ne devait juste pas vouloir la voir, qui risquait de la laisser dehors. Et puis la porte qui s’ouvrait, cette voix d’autant plus proche, perceptible pour celle qui n’était censée n’être qu’une arme. Celle qui était en piteux état actuellement, qui comprenait à peine ce que l’anglaise lui disait, qui avait l’impression que sa tête allait exploser.

Elle prenait sur elle, autant que possible, mais le corps a des limites. Des limites que Fatale possédait également. Oh, le « chiot » n’était pas d’humeur ? Comme si elle s’attendait à de l’amabilité de sa part depuis la dernière fois. Et puis la remarque par rapport au sommeil, à cet élément qui lui manquait tant à présent… A quand remontait réellement une vraie nuit de repos ? Elle voulait répliquer, ouvrait la bouche sans de réels succès.

Fatigue. Epuisement. Tout commençait à prendre le pas sur le reste. Ainsi qu’Elle. Elle qui forçait un peu plus les barrières mentales, qui refaisait son chemin dans la psyché du membre de la Griffe, qui la faisait souffrir, lui donnait l’impression d’être tiraillée par tant de choses à la fois. Le snipeur avait beau être habituellement fier, sûre d’elle… Actuellement ce n’était pas le cas, loin de là. Car tout se mélangeait en elle, tout semblait devenir « fou ».

Elle sentait les bras de Lena, sa voix qui lui disait qu’elle pouvait entrer, mais son énergie n’était plus que rare… Faible. Même si une remarque désobligeante voulait quitter ses lèvres, rien ne venait, rien ne les passait, elle suivait juste l’anglaise, ayant l’impression d’être un poids mort, d’être ce qu’elle n’avait plus jamais été depuis longtemps. Et même si elle était chez sa Némésis… elle n’avait pas la force d’aller à l’encontre de la seule personne vers qui elle pouvait se tourner, du seul être sachant réellement pour les deux entités.

Une remarque par rapport à une blessure, au fait que Matrice la soignerait mieux qu’elle et que Fatale n’aurait plus dû approcher le chiot. Sauf que non… Il n’y avait aucune blessure visible, rien de perceptible, rien que Lena ne puisse voir peu importe la zone. Car ce qui était blessé, meurtri, n’était qu’interne, était un combat de chaque instant, une lutte purement entre deux êtres aux aspirations opposées. Bien, mal… Tout semblait dérailler à l’intérieur, tout lui revenait violement. Et puis la question, celle suivant le fait que Lena avait bien remarqué qu’il n’y avait rien, lui demandant ce qu’elle faisait là.

Pourquoi était-elle venue ? Pourquoi son corps avait-il agit ainsi, sans réfléchir, pour aller droit vers le seul être qui… la rendait probablement un peu plus humaine ? Etait-elle brisée en deux, n’ayant jamais l’opportunité de ne faire qu’un ? Un léger gémissement douloureux quitta ses lèvres alors qu’une de ses mains se portait à sa tête, que les cauchemars de la nuit lui revenaient. Elle qui n’en avait jamais fait se retrouvait hantée, déboussolée face à tout ça… Seule tout simplement alors qu’elles étaient deux. Deux en un corps. Deux qui avaient du mal à cohabiter.

Pourtant l’anglaise faisait ce qu’elle pouvait pour ne pas montrer son inquiétude alors que la française tentait de prendre sur elle, de répondre, sans succès au début. Rien. Les lèvres étaient scellées, seul de légers sons les quittaient de temps en temps, des soupirs. Oh qu’elle n’aimait pas ça, cette sensation de faiblesse face à celle qu’elle avait combattu, celle qui l’avait rendue « folle ». Mais… Elle était venue, aurait pu faire demi-tour, ne l’avait pas fait…

Et à présent elle se trouvait à l’intérieur, s’agrippant à ce corps plus petit que le sien, à cette femme qui était à l’origine autant son amie lorsqu’elle était Amélie que son ennemie en tant que Fatale. Mais qu’était donc Lena actuellement ? Le seul être de « confiance » vers qui se tourner, même si la faiseuse de veuves ne comptait pas l’avouer, même si les mots ne passeraient pas ses lèvres. Lena était la seule à savoir, la seule vers qui les pensées de la française étaient partie lorsque ça avait commencé à… se chambouler.

Alors qu’il y avait tant d’autres personnes dans cette ville. Des êtres divers, variés, chacun ayant des particularités propres… Mais non… Non… C’était vers la pilote qu’elle était allée, que ses pas l’avaient menées, cette pilote qui ne la croyait pas, qui pensait qu’elle lui mentait, qu’elle jouait encore avec elle. Cette pilote qui aurait dû la laisser dehors plutôt que d’essayer de l’aider vu tout ce qu’il s’était passé. Mais qui ne l’avait pas fait… Non… Elle avait fini par laisser ses craintes de côté, cette demande même, pour l’aider un minimum…

Et le cœur de la française battait doucement dans cette poitrine où rien ne se ressentait, où tout était bien trop lent… Mais où la vie se trouvait pourtant. Jusqu’à ce qu’un peu de force ne lui revienne, suffisamment pour que ses lèvres bougent, pour que des sons en sortent, arrivent aux oreilles de Lena.

« - Des… cauchemars… »

Un râle alors que ses yeux se fermaient suite à une nouvelle sensation douloureuse dans sa tête, à ses souvenirs qui étaient les siens, ses actes qui lui revenaient en pleine figure. Et qu’Amélie lui faisait face, psychologiquement… Cette part de lumière dans les ténèbres qu’étaient normalement l’araignée, cette part qui lui faisait comprendre qu’elle n’était pas inhumaine, qu’il fallait faire face à tant de choses à présent, qu’elle ne comptait pas disparaitre, mais vivre. Là. En elle. Dans ce corps qui était le sien, qui avait été le sien… Et qu’elle devait partager avec cette création, cet être froid qui avait tué sans état d’âme son mari, qui avait tué nombre de personne sans se poser de question, qui avait froidement blessé des amis ou ceux qui se trouvaient sur son chemin.

« - Je… »

Elle voulait dire qu’elle allait s’en aller, la laisser, qu’elle n’aurait pas dû venir… Sauf qu’elle n’y arrivait pas, que tout restait bloqué, perdu. Que son corps entier réagissait différemment, que son regard montrait de plus en plus cette fragilité. Elle s’énervait contre elle-même, contre ce qu’elle laissait transparaître avant de réussir à prononcer des mots… Ceux qu’elle ne voulait pas dire.

« - Tu étais la seule vers qui je pouvais me tourner… »

Pourquoi ? POURQUOI avait-elle dit ça ?! Etait-ce encore lié à ces deux êtres ? Elle serra doucement le poing, ne se comprenait plus. Ses réactions lui semblaient illogiques, anormales… Jamais elle n’aurait dû prononcer ces mots, jamais elle n’aurait dû venir ici… Qu’est-ce que cela allait lui apporter ? Rien… Rien hormis se retrouver avec encore des remarques, un être qui ne voulait pas croire ce qu’elle lui disait, un être sûr qu’elle jouait avec elle…

Alors que ce n’était pas le cas… Que jamais elle ne s’était ouverte à autrui avant… Hormis à elle… Et que seul des éléments anodins avaient montrer la présence d’Amélie jusqu’à maintenant… Jusqu’à ce jour… Ou plutôt cette nuit où elles n’étaient que deux, où elle Fatale devait… Compter sur sa Némésis, sur l’anglaise qui s’était déjà détournée d’elle, qui avait blessé son ancienne amie perdue là, quelque part, dans la tête du sniper…

« - Je n’aurais pas dû… Je vais… re… »

Son corps qui lui donne l’impression d’être lourd, un nouveau râle de douleur, un soupir de lassitude lié à la fatigue… Elle était incapable de faire quoi que ce soit… Une menace ? Actuellement, elle ne l’était plus… Elle n’était plus rien… Il serait si simple de se débarrasser d’elle, de la briser encore un peu plus actuellement… Elle ne savait pas ce que ferait Lena, si elle la croirait ou lui rirait au nez… Mais pourtant… Elle avait besoin d’elle.
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Lena Oxton
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Nightmares and comfort, when everything gets tangled - WidowTracer EmptyMer 12 Fév - 15:00

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J
'aurais pu. J'aurais dû la laisser sur le pas de la porte. L'empêcher de rentrer dans ma maison et un peu plus dans ma vie… J'aurais dû… Mais je comprenais, désormais, les mots d'Emily… Les mots de cette rousse que je n'avais pas oubliée entretemps : qu'elle ne saurait pas su rivaliser… Qu'elle ne saurait jamais. Ce jour-là, je n'avais pas compris car je n'avais d'yeux que pour elle… Sauf que là, en voyant cette ennemie devant moi, en me disant que je devrais la haïr, la repousser… C'était comme si on avait arraché quelque chose, une douleur bien plus perçante que lors de ma rupture avec la rousse… Peut-être mes yeux étaient focalisés sur ma petite amie de l'époque mais tout le reste était et appartiendrait à Fatale, à Amélie… Car je savais, je savais que si Emily avait été là, elle aurait refusé, aurait souhaité que je rejette la française, que je la laisse tomber vu tout ce qu'elle m'avait fait, ce qu'elle avait fait subir aux autres… J'aurais écouté mon instinct, j'aurais mute la raison ainsi que la rousse pour accepter l'ex - ou pas - membre de la Griffe. Parce que j'étais trop gentille. Parce que j'étais ainsi… Parce que je ne supportais pas de la voir aussi… Aussi anormalement faible. Même si je la taclais par la parole - un moyen de voir ses réactions -, même si je me montrais froide et distante - si on oubliait cette position de "faiblesse" en étant agenouillée face à elle, une main sur ses genoux -… Malgré tout ça… Mais la façon dont elle s'était agrippée à mon corps… pas pour me faire mal, pas pour me blesser dans la foulée, non, comme si… Comme si je pouvais réellement l'aider. Mais que pouvais-je faire ? A part… A part… Quoi ? Je ne savais pas ce qu'elle avait, je ne comprenais et je savais… Je savais que je ne devais pas me faire avoi run peu plus par l'araignée, que je devais garder une distance mais… Mais non, même en détournant le regard, même en ne la regardant pas, je… Je sentais mon être se déchirer… Des cauchemars…? Etait-ce vrai ? Je voulais tellement que oui… Cela confirmerait ce qu'elle m'avait dit… Amélie était toujours là… Mon amie était toujours là, quelque part dans sa tête… Revivait ces moments atroces, ces meurtres… "Quel genre de -…" Mais elle commençait une phrase, un simple "je" qu'elle ne continuait pas et j'attendais… Je patientais, levant mon regard noisette vers elle, vers cette femme qui ne devrait pas se trouver là, ne devrait pas être dans cet état… Mes lèvres se retrouvèrent martyrisées lorsqu'elle mentionna le fait que j'étais la seule vers qui elle pouvait aller, se tourner… Sûrement se confier… Pourquoi ? Parce que j'étais la seule à pouvoir croire un éventuel retour d'Amélie ? Pourquoi d'autres, sinon ? "Je… Ne sais pas quoi faire pour t'aider…" Je ne savais même pas si c'était vrai… Si ça l'était, serais-je sans-cœur de la repousser, de refuser de l'aider parce qu'elle m'avait fait souffrir ? Non, je ne saurais pas… Non, j'allais seulement être… happée par ses filets, encore. Être attrapée dans la toile de l'araignée… Je la voyais, lutter, souffrir, s'énerver contre elle… Je l'observais et je me mordais les lèvres… "Stop." Une voix ferme, une voix sûre de moi. "Je ne sais même pas comment tu tiens debout… ou assise, là."

Sa voix était un mélange de douleur et de fatigue… Je regardais l'heure et je me disais qu'autant elle, que moi, nous en avions besoin. Et encore, moi, si je n'avais pas été réveillée en sursaut par une harceleuse à la sonnette facile, j'aurai passé une bonne nuit au contraire de… De cette femme dans mon salon… "Tu as ton service à quelle heure, demain ? Enfin, tantôt." Quelques instants, je disparaissais pour aller attraper mon téléphone et revenir avec, regardant mon propre réveil pour six heures du matin. Je démarrais pour le service de huit heures et je me doutais que Fatale aurait un service en plus, quelques heures plus tard… Prendre congé…? Na', tout de même pas… Mais et si… Et si son état se dégradait ? Si rien allait de la nuit ? Shit, I'm in a fuckin' mess… Je passais une main dans mes cheveux en déposant l'objet sur la table basse et j'attrapais les pieds de l'araignée pour la défaire de ses pantoufles - bien plus chic et esthétique que les licornes servant à orner mes pieds quand j'étais chez moi -. Un détour pour attraper une couverture, un léger plaid et je m'asseyais à ses côtés, passant le plaid sur un côté d'elle en l'attirant contre moi… Automatiquement, mon cœur se mit à battre bien plus fort, à tambouriner, à taper avec puissance contre ma cage thoracique… "Emily faisait ça pour… Me calmer après des cauchemars…" Parce que j'en avais. On ne croyait pas ainsi mais j'en avais. Plein. Le meurtre de Mondatta que je n'avais pas su empêcher, ces années à être bloquée entre un présent, un futur inconnu et des passés différents… J'avais peur, énormément, de me retrouver encore bloquée… Comme lorsque Doomfist avait arraché le chrono-accélérateur de ma poitrine… M'enfin, qu'est-ce que ça pouvait faire à l'araignée… je ne savais même pas pourquoi j'étais aussi douce, attentionnée alors qu'elle pouvait me tuer dans mon sommeil… Qu'elle pouvait, là, juste tirer avec une arme cachée quelque part… Et moi, j'étais l'idiote du village, la conne qui s'était allongée dans le fauteuil sans laisser le choix à cet être toujours potentiellement dangereux… Qui l'avait dans les bras et qui sentait ses joues légèrement chauffées à cause de cette proximité, de cette position, la faiseuse de veuves allongée sur moi… "C'est sûrement idiot et inutile de ton point de vue mais ça calme vraiment. Et ça permet de passer, ensuite, une réelle nuit de sommeil…" Inconsciemment, une main passait sur son dos, le caressait doucement, le frottais avec une tendresse inattendue après tout ce que j'avais pu lui dire, lui envoyer à la figure… Une douceur qui ne devrait pas exister avec cette femme qui avait, maintes fois, tenté d'atteindre à ma vie et de me faire bouffer les pissenlits par la racine… Un soupir, las, résigné… Pourquoi… pourquoi étais-je une telle girouette… Pourquoi est-ce que j'écoutais ce stupide cœur, battant à mille à l'heure, ces stupides sentiments qui me disaient de lui faire confiance, de l'aider alors que la raison me hurlait de la remettre dehors, de ne pas la croire… Pourquoi…
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Amélie Lacroix
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"Araignée du matin, chagrin. Araignée du soir, cauchemar."

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Nightmares and comfort, when everything gets tangled - WidowTracer EmptyMar 18 Fév - 21:07

Elle aurait dû la laisser là, ne pas lui permettre d’entrer chez elle, faire en sorte qu’elle s’en aille… C’était… Désagréable de se sentir si faible face à elle aux yeux de la Faiseuse de veuves mais… Elle avait fait ce choix sans s’en rendre compte, s’était rendue chez la seule personne pouvant lui ouvrir… Alors qu’elle devait toujours lui en vouloir… La femme s’agrippait comme elle le pouvait à l’anglaise, faisait ce qu’elle pouvait pour avancer, malgré le dilemme se passant dans sa tête.

Fuir. Rester. Les deux s’opposaient dans la tête de la française. Deux verbes diamétralement opposés.

Alors qu’elle s’aidait de ce bout de femme pour avancer, elle prenait sur elle, se battait contre tout ce qui lui venait en tête… Contre tout ce qui était si divergeant, étrange pour son être… Tout se mélangeaient, se retrouvaient mêlés… Elle ne savait plus où donner de la tête, faire face à tout ce qui lui arrivait…

Elle commençait une phrase, n’arrivait pas spécialement à la terminer, bataillait contre elle-même, contre des envies qui se succédaient, ne se ressemblaient pas. Elle ne savait plus quoi faire, hormis s’aider de cette femme qui était à ses côtés à présent, qui l’écoutait alors qu’elle parlait du fait qu’elle faisait des cauchemars… Elle ne se rendait pas compte de l’état dans lequel elle mettait Lena, du fait que les prunelles noisette se posaient sur elle, que les lèvres de la brune étaient martyrisées…

Avant qu’elle n’entende que Lena ne savait pas quoi faire pour l’aider…
Avant qu’un « Stop » ne résonne, bien plus fort, à ses oreilles…
Avant qu’elle ne fasse remarquer qu’elle ne comprenait pas comment la française faisait pour tenir debout…

Elle tremble légèrement, la fatigue toujours présente, son corps ayant de plus en plus de mal… Ce corps qui est meurtri intérieurement face aux deux entités l’habitant, face à son hôtesse originelle et la création de la Griffe. Et puis la question de l’heure du service… A quelle heure ? Elle serra doucement la mâchoire, essayant de se concentrer…

Quand… devait-elle prendre son service ? Elle n’arrivait pas à se souvenir, ses pensées divaguaient, continuaient de s’opposer, se perdaient tout simplement. Elle ne savait plus réellement tout ce qui était important, voulait que tout s’arrête dans sa tête… Elle tentait de se remémorer l’heure, de retrouver l’information…

Mal. Elle avait l’impression que son crâne allait exploser…

« - Mon service est à… à… »

Un léger sifflement quitta ses lèvres, montrant son désaccord envers elle-même, envers cette information qui ne voulait pas revenir. C’était pourtant simple, quelque chose qu’elle savait depuis son arrivée, mais… Non… Tout s’emmêlait dans sa tête et elle n’y comprenait plus rien, ne savait plus une simple petite information de rien du tout.

Et elle regarda l’anglaise, cette femme qui était revenue avec un téléphone, qui semblait prête à appeler quelqu’un s’il fallait… Qui ? Elle n’en savait rien, ne voyait pas… Son esprit était embrumé, lointain… De nouveaux désaccords faisaient surface… Avant que l’heure ne revienne succinctement, trop rapidement même… Mais ne s’accroche assez longtemps pour qu’elle puisse la mentionner…

« - 10h… Je commence à… Dix heures… Demain… »

Plus tard que l’anglaise sur le coup, mais actuellement la française s’en fichait… et se laissait faire, se retrouvant sur le canapé sans ses pantoufles avant d’être enveloppée par un plaid… Elle ne comprenait pas où voulait en venir Lena, ne comprenait tout simplement pas l’utilité de cela… Avant de sentir Tracer contre elle.

Son cœur accélérait, légèrement, indistinctement pour le commun des mortels alors que sa Némésis était proche… Bien trop proche… Amélie souriait, là, dans la tête de la faiseuse de veuves alors que Fatale était perdue, déboussolée face à tout cela. Que se passait-il ? Pourquoi sentait-elle… Tant de discordances en elle ? Y avait-il quelque chose qui dysfonctionnait, faisait en sorte que les cauchemars se succédaient, que les émotions semblaient revenir ?

Ce n’était normalement pas possible… Impensable pour elle…
Pourtant Amélie revenait en force, passait les barrières…

Alors, l’ancienne arme de la Griffe se retrouvait contre celle qui avait été son opposante, celle qu’elle avait embrassé quelques temps auparavant également… Elle se retrouvait dans une position étrange, avec une sensation inconnue qui grandissait en elle. Se sentait-elle bien ? Amélie répondrait probablement par l’affirmative, car la présence de Tracer l’apaisait… Ce que Fatale n’avouerait tout simplement pas… Car elle ne savait pas ce que c’était, ce qu’elle ressentait…

Et pourtant… elle ne bougeait pas, « profitait » simplement de la chaleur émanant de Tracer, tentait de se calmer, d’être à nouveau plus sûre d’elle… Ce qui n’était pas simple… Lui semblait bien plus difficile qu’à l’accoutumée…

« - Tu… »

Un léger dégluti discret, imperceptible, alors qu’elle tournait la tête vers la brune…

« - Tu en fais aussi ? »

Une question toute simple, mais… Au fond… Jamais elle ne l’avait demandé à l’anglaise, jamais elle n’avait pris le temps de réellement savoir ce qu’elle ressentait au fond d’elle, de savoir de quoi étaient faites ses nuits… Car en tant que Fatale, Lena était sa Némésis… Un être dont elle aurait dû vouloir la tête et non pas la présence… Pourtant… Là… C’était tout le contraire… Réellement…

Elle ne voulait que sa présence, sa chaleur… La douceur émanant de ce bout de femme…

Intérieurement, elle était perdue… Était-ce Fatale ou Amélie qui voulait cela ? Appréciait la proximité de celle qui était devenue sa collègue ? Tout était mélangé, comme si tout n’allait plus que former qu’une seule et même chose… Les souvenirs, les sentiments, les capacités, les modifications… Mais… Est-ce que tout pouvait réellement cohabiter sans que cela ne pose problème ? Était-ce seulement possible que Fatale soit capable de ressentir quelque chose ou qu’Amélie puisse vivre avec tout ce qu’il s’était produit ?

Pourtant c’était le cas, c’était ce qu’il se produisait… Un amalgame… Tout se mêlait et provoquait des cauchemars, des peurs, des douleurs, des envies… Tout ce que ne connaissait pas l’araignée… Tout ce qui la perturbait au plus haut point…

« - Je ne peux pas dire que c’est idiot, car je n’en ai jamais eu besoin. Je n’aurais même pas pensé avoir besoin, un jour, d’une telle chose… »

Et son visage s’enfouissait doucement dans le plaid… Epuisée, elle l’était… Mais rien hormis son état ne pouvait le montrer et ce n’était que pour une raison évidente : elle laissait Lena la voir ainsi. Elle s’était rendue chez elle malgré tout, malgré cette faiblesse, sans se dire que la demoiselle pouvait en profiter. Bonne ou mauvaise chose ? Elle n’en savait rien, rien du tout… Mais cela lui était venu naturellement, sans réfléchir…

« - Ne te force pas à être gentille avec moi si tu n’en as pas envie… »

Parce que même si elle connaissait la gentillesse de la demoiselle, elle ne pouvait croire qu’elle était réellement sympathique avec elle après tout ce qu’il s’était passé, après leur passé commun. Pourtant une part d’elle lui disait que Lena ne se forçait pas, qu’elle naturellement ainsi… Et ça, le cœur de la française battait naturellement plus rapidement à cette pensée… Même si elle ne pouvait pas comprendre qu’elle le soit resté par rapport à elle.
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