Grrrr (Kyurem Tao)

D'après les légendes, il existait autrefois un puissant pokémon dragon légendaire. Il était utilisé par deux jumeaux pour créer la région d'Unys. Mais les deux frères avaient une vision différente de la vie, le premier étant réaliste et le second idéaliste. Cette divergence de pensée mena à un affrontement qui finit par amener le dragon à se scindé en deux autres dragons de force égal.
L'histoire veut qu'après cela un court affrontement, les deux frères mirent leurs différents de côté. Mais leurs enfants respectifs reprirent le combat, réduisant Unys en cendre par le feu et la foudre, avant de disparaître avec leurs dragons.

Mais même si l'esprit du dragon c'était scindé en deux, son corps lui, ne fut pas détruit au cour de l'opération. Il est devenu un être "exuvie", une entité incomplète, dotée d'une faim inextinguible pour tenter vainement de combler le vide.
Il est arrivé sur terre à bord d'une comète de glace qui quand elle s'est écrasée, a formée la grotte Cyclopéenne, un gigantesque cratère qui a servi d'antre au monstre.
Le monstre a alors emporté pokémon comme humain dans son antre pour les dévorer, assujettissant pendant des siècles la ville d'Entrelasque à la terreur.

Ce monstre, c'est moi, Kyurem Tao. Le reste de l'ancien dragon et le fléau d'Entrelasque, mais de tous cela, je n'ai aucun souvenir clair.
Pourquoi en aurais-je, j'étais un être incomplet. Une brute qui passait son temps à se nourrir et à dormir. Mes journées ne devaient pas être très passionnante.
Mais j'ai parfois quelque flash, des instants de vie.

Une étincelle s'allume dans ses yeux.

Comme la fois où j'ai attrapé cette gamine qui se promenait dans la forêt.
Elle était si lente et fragile et sa chair semblé si tendre, si savoureuse.

Secoue la tête et soupir.

Désoler, ça me prend quand je suis fatiguée, j'en étais où ? Ah oui !
Mon voyage.
Le début me semble flou, comme tout le reste de ma vie d'avant. Mais, je me souviens qu'une forte lumière à transpercer l'obscurité de mon antre de glace. Je crois me souvenir qu'il y avait quelques choses à l'endroit d'où provenait la lumière.
Mais bien vite, elle tous c'est coupé, plus de lumière, juste l'obscurité et le silence, pendant longtemps, très longtemps. Je ne sais pas à quel moment j'ai obtenu une conscience. Mais ça m'a semblé être une éternité, à rester seule comme ça, sans réelle forme.

Puis un jour, la lumière est revenue. Je me suis dirigée vers elle et je suis apparue.
Au début, j'étais totalement déboussolée.
Je me suis mise à paniquer, à attaquer toutes les personnes autour de moi, mais j'étais bien trop faible pour être une vraie menace. Pour dire vraie, je me suis évanouie.

Je me suis ensuite retrouvée dans un hôpital, je crois. Ils m'ont fait passer une série de test, pour voir si j'allais bien. Une fois certains de mon bon état de santé. J'ai put sortir et découvrir le monde extérieur. Mais bien que l'envie de découverte m'enivrer, j'ai résisté et préférée rester calme. Il me fallait du temps pour mettre les choses en ordre.
Pour cela, j'ai commencé par enchaîner les petits boulots pour me faire un peu d'argent et louer un modeste appartement.
Au départ, ce ne fut pas facile, mon prénom m'apporte bien des problèmes pour sociabiliser.
Mais, petit-à-petit je me suis fait ma place.
Par exemple, il y a un mois, j'avais trouvé un petit travail de serveuse au bar l'Harmonia. C'est un petit bar dans le quartier de Bourg-Palette. Il se trouve dans une rue assez fréquentée. Je devais d'abord travailler en CDD, mais finalement, elle m'a proposée un CDI. Je suis contente que mon travail est payé et j'espère que ce n'est pas uniquement parce que la fois où il y a eu une panne d'électricité durant une vague de grosse chaleur, j'ai utilisé mes capacités particulières pour garder les boissons fraîches.

Le salaire n'est pas énorme, mais il suffit largement à couvrir mes besoins.
Mais parfois, j'ai l'impression qu'un rien peut me refaire basculer, car malgré tous mes efforts, j'ai tout le temps faim, très faim. Une douleur continue en mon ventre et en mon âme. Un vide impossible à remplir et qui fait toujours mal. Je pensais avec le temps m'y habituer, mais je n'y arrive tous simplement pas.

[dans sa tête] Ces humains semblent tendres, si tendres. Un délice à porter de main. Pourquoi résister ? Ils calmeront surement ma faim. Surtout cette personne en face, elle a l'air si succulente.

Devient toute pâle et secoue énergiquement la tête

Je pense qu'il est temps pour moi de rentrer. Je suis particulièrement fatigué aujourd'hui.